« Être populaire sur les réseaux sociaux, c’est comme être riche au Monopoly » (anonyme, sur les réseaux)
Il s’en est écoulé du temps depuis la parution de l’ouvrage d’Edward Bernays sur la propagande. Le neveu de Sigmund Freud avait posé les bases de la mécanique d’influence. Son livre, Propaganda, est étudié dans certaines universités en cours de marketing.
Parmi les différents leviers de ce fameux marketing, on a vu exploser l’influence façon 21ème siècle, principalement grâce aux réseaux sociaux. Ce phénomène, parfois très efficace, est même devenu intéressant pour des politiques. Mais les réseaux sociaux sont en mouvement. Pour preuve, les médias quittent Twitter et les Etats-Unis veulent bannir TikTok.
Bienvenue dans le monde de l’influence en 2023
L’influence, on en est où ?
Beaucoup d'informations, moins de vérités. Pour rappel, "un·e influenceur·euse est défini·e comme un·e créateur·rice de contenus qui utilise son image pour promouvoir des produits ou des services. Cette stratégie publicitaire a gagné en popularité auprès des marques ces 5 dernières années en Suisse, car elle permet aux entreprises de toucher un public diversifié et d'accroître leur visibilité sur les médias sociaux.” (Etude agence BB® Switzerland et Click Analytic).
Des chiffres
Selon cette même étude (agence BB® Switzerland et Click Analytic), la représentation des créateur·rice·s de contenus sur les médias sociaux en Suisse est respectivement de 84’000 (Tik Tok), 30’000 (Instagram) et 4’500 (YouTube). Les utilisateurs et utilisatrices lambdas sont bien évidemment en plus grand nombre.
La population des influenceurs et influenceuses en Suisse est divisée de façon relativement équitable entre les femmes (49,81%) et les hommes (50,19%), avec un taux d’engagement moyen variant entre 5% et 25%.
Du côté de la France, on compte 22 millions de personnes sur Instagram (1.28 milliards dans le monde) et la tendance mise en avant par l’algorithme est la vidéo (Reels), selon l’étude Hubspot - Mention.
Quel type d’influence ?
Si l’on se base sur une représentation mondiale, on peut classer les comptes de cette façon:
La méga-influence (entre 500 000 et 1 million d’abonnés et +)
La macro-influence (entre 100 000 et 500 000 abonnés)
La micro-influence (entre 10 000 et 100 000 abonnés)
La nano-influence (moins de 10 000 abonnés)
Des tendances… en mouvement
S’il y a bien un domaine ou les codes bougent de manière permanente, c’est celui du marketing d'influence. 2 tendances à rebours des préjugés ont attiré notre attention:
#BookTok Depuis 2010, les ventes de livres ont connu une baisse constante malgré quelques sursauts, mais en 2021, elles ont explosé grâce au hashtag #BookTok. Sur TikTok, la communauté grandissante du #BookTok gagne en popularité en partageant des vidéos où ils réagissent aux événements de leurs livres préférés. La viralité de ces contenus suscite l'intérêt et l'engagement des lecteurs et lectrices qui suivent les recommandations de ces nouveaux critiques littéraires. TikTok devient ainsi un lieu de rendez-vous pour les amateurs de lecture, rassemblant des milliers d’abonnés autour de leurs dernières découvertes.
Le "deinfluencing" est-il le futur du marketing d'influence ? Selon certain·e·s, cette tendance n'est qu'une réponse à une exigence accrue du public vis-à-vis des créateur·rice·s de de contenu. En effet, de plus en plus de personnes remettent en question les motivations des influenceurs et influenceuses, qui doivent donc adapter leur approche pour maintenir la confiance de leur public. Pour d'autres, la "désinfluence" ne signifie pas la fin du marketing d'influence, mais plutôt une évolution vers des contenus plus honnêtes et plus critiques des marques. Pour ces dernières, cela signifie qu'elles doivent s'adapter à cette nouvelle tendance en adoptant une approche plus éthique et plus transparente dans leur communication avec les personnalités de l'influence.
Et l’argent dans tout ça ?
Difficile de parler d’argent, tant les disparités sont importantes entre la taille des audiences, le secteur, etc. En revanche, on voit apparaître des dispositifs innovants comme l’influenceur Whitelisting, où la marque va pouvoir acheter de l’espace publicitaire à travers le compte de l’influenceur·euse, pour une meilleure transparence et une optimisation plus efficace.
Plus traditionnellement, certains sites comme Click Analytic, permettent d’évaluer le coût de dispositifs.
Nul n’est censé·e ignorer la loi
Pas facile, au milieu de ce marasme, de protéger les créateur·rice·s de de contenu et de punir les arnaques. Du côté de la France, des choses se mettent en place. Une tribune, signée par les professionnel·le·s exige une réglementation avec notamment le certificat d’influence responsable. Le pouvoir législatif a adopté une proposition de loi le 30 mars dernier. Après de nombreux abus et scams dans le domaine de l’influence, la régulation semble être prioritaire.
Une régulation parfois parallèle, puisque on a vu passer les épisodes de la véritable guerre médiatique entre le rappeur Booba et une certaine scène dans le domaine de l’influence, représentée en partie par la femme d’affaire Magali Berdah.
Et on voulait aussi dire
Que serait l’influence sans la photo et la vidéo ?
Les vidéos motivationnelles envahissent TikTok. On adore celle-ci.
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